Jésus se trouvait à Béthanie, chez Simon le lépreux. Pendant qu'il était à table, une femme entra, avec un flacon d'albâtre contenant un parfum très pur et de grande valeur. Brisant le flacon, elle le lui versa sur la tête.
Or, quelques-uns s'indignaient : « A quoi bon gaspiller ce parfum ? On aurait pu le vendre pour plus de trois cents pièces d'argent et en faire don aux pauvres. » Et ils la critiquaient. Mais Jésus leur dit : « Laissez-la ! Pourquoi la tourmenter ? C'est une action charitable qu'elle a faite envers moi. Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, et, quand vous voudrez, vous pourrez les secourir ; mais moi, vous ne m'aurez pas toujours. Elle a fait tout ce qu'elle pouvait faire. D'avance elle a parfumé mon corps pour mon ensevelissement. Amen, je vous le dis : Partout où la Bonne Nouvelle sera proclamée dans le monde entier, on racontera, en souvenir d'elle, ce qu'elle vient de faire. »
Par le corps
Le nez
21/10/2015
78 commentaires
Quel Est le parfun Qui met en xalaeur?
Par Deborah kouame le 4 mars 2019 à 19 h 01
Bonjour, je suis très attristée car je ne reçois plus votre chronique depuis quelques jours ? Comment faire pour la recevoir de nouveau ? Est-ce payant ?
De plus, je me débrouille sûrement mal car je ne parviens pas à écouter les textes enregistrés. Peut-être y'a-t'il une technique spécifique pour y parvenir ?
D'avance merci beaucoup si je peux être réabonner (même si cela a un coût ) c'est le Bon Dieu qui ouvre ma journée avant même que je me lève ! Merci encore !
Mir
Par Mir le 2 décembre 2015 à 16 h 39
Je me souviens d'un adieu.
Par MS le 24 octobre 2015 à 10 h 38
c'est une action charitable quelle a faite envers moi ......merci
Par Marie ThérèseYahyoui le 23 octobre 2015 à 5 h 44
En relisant votre commentaire @elly sur le rôle et la place des femmes dans l'Eglise, il me vient cette réflexion : La Curie romaine ne pourrait pas exister si les femmes ne l'avaient pas engendrée. Les femmes sont très présentes dans les textes bibliques ; de nos jours, elles remplacent les prêtres dans différentes missions.
Par mahona le 23 octobre 2015 à 0 h 25
"Demain peut-être le flacon brisé répandra sur le monde à nouveau sa saveur"
Vibrante réflexion. Notre monde a besoin ô Mon Dieu d'Amour et de Paix.
Par F.C le 22 octobre 2015 à 14 h 11
Frères et sœurs dominicains, Avec ces textes et ces méditations, vous nous proposez un beau chemin d'approfondissement des écritures et de maturation dans la foi dont j'ai pour ma part grand besoin. Aidez-nous à "veiller sur son parfum" encore longtemps .
Aux lecteurs et auditeurs, Vos messages, au cours de leur lecture, se transforment en autant de visages qu'il m'est donné de côtoyer régulièrement même si, le plus souvent, je garde le silence. Apprenez-nous, Seigneur, à "prendre soin les uns des autres en esprit et en vérité", dans la confiance et le respect mutuels.
Par Martine-Marie le 22 octobre 2015 à 11 h 44
Merci Paul, merci à tous pour les partages. Aujourd'hui merci à mahona, 9h35, pour sa réflexion sobre et interpellante. Elle me dit que je peux tout de même faire plus que me tenir en silence au pied de la croix: une goutte d'eau. A moi de découvrir à chaque rencontre quelle fleur avant le pain et de croire , toujours davantage, à la tendresse qui croît en moi et que je peux donner. Merci, vraiment, comme dirait Paul, pour le dire du fond du coeur.
Par elly le 22 octobre 2015 à 11 h 29
Merci Frère Franck, cette méditation m'a fais ressentir tout l'amour que je voue au Christ, lui qui a tant souffert pour nous sauver.
Par anne marie le 22 octobre 2015 à 10 h 57
notre Monde a Besoin d'Amour
aimer aider dans les plus pts geste d'amour pour son prochain
merci Frère
merci amis internaute
Par albatre le 22 octobre 2015 à 10 h 20
La devise des Petits Frères des Pauvres est "Des fleurs avant le pain". Ce qui paraît inutile, voire déplacé, peut apporter beaucoup comme le parfum coûteux répandu sans raison véritable sur la tête de Jésus. Nous doutons parfois de la portée de nos gestes envers ceux qui souffrent. Même une goutte d'eau peut être bienfaisante. Dieu sait ce que nous avons mis d'amour dans la main tendue.
Par mahona le 22 octobre 2015 à 9 h 35
Audrey. Merci pour votre lumineux commentaire du 21 oct! Et bien sur, merci au frère Frank. Tentons, jour après jour, de déposer un peu du baume de l'amour de Dieu sur les cœurs blessés qui nous entourent. Sans chercher à comprendre pourquoi ils souffrent mais comme dit Paul de Belgique, en étant là, juste là. Et en acceptant le mystère du plan de Dieu: Seigneur, je ne comprends pas mais je te fais confiance... Je n'ai que cette confiance à te donner comme un parfum répandu sur tes propres plaies, mon doux Sauveur... "Il n'y a que la confiance qui mène à l'amour" nous rappelle la petite Thérèse!
Par Marie (Narbonne) le 22 octobre 2015 à 8 h 15
Merci, Martine-Marie. Votre message dernier message m'a apaisé. : "De surcroît, je pensais que les deux ouvrages cités, écrits par des personnes qui connaissent la souffrance soit dans leur corps (Père M.J. Guillou) soit dans leur esprit (V.Dufief), pourraient vous aider à trouver la paix malgré la peine". En fin d'une journée de consultation, dans ma fatigue, je me suis laissé emporter devant des phrases que je n'avais pas lues dans leur contexte. Je commence ma journée un peu plus détendu. Merci. C'est cela, le baume, très probablement. Bonne journée à tous, en la déposant dès le matin dans la Présence de Dieu.
Par Paul(Belgique) le 22 octobre 2015 à 7 h 49
Puissions-nous encore avoir su parfum à répandre.
Par Carmen le 22 octobre 2015 à 4 h 24
Quelle profonde méditation! Je me sens si inutile comparée a vos bonnes pensées. J`aime Jésus avec tout l`amour dont je suis capable mais je voudrais pouvoir l`aimer comme il devrait être aimé. Je le prie de m`aider à y arriver.
Par Rhéa Collette le 22 octobre 2015 à 1 h 04
Tant de plaies à panser,dans nos familles,dans le monde.............
Répandons le baume parfumé de l'AMOUR.....!
Par mic le 21 octobre 2015 à 23 h 29
J'avoue que ce soir cette histoire de parfum n'a guère d'odeur pour moi. Je constate seulement, simplement, qu'une fois de plus, Jésus parle après que certains se soient indignés et aient critiqué le geste d'une femme qui n'a pas de nom. Il donne alors une explication sobre et compatissante au geste de cette femme, que certains assimilent à du gaspillage en comparaison de tous les manques et les souffrances matérielles du monde qui auraient pu être soulagées avec la valeur de ce "parfum de luxe". N'était-ce pas pourtant ce que Jésus lui-même avait enseigné jusque-là? prendre soin des pauvres? Jésus voit les sentiments de cette femme et sait ce qu'ils représentent mais je ne suis pas convaincue que lui soit si sensible que cela à ces "sentiments". Mais il sait qu'elle a fait tout ce qu'elle pouvait et sa miséricorde pour les faibles et les faiblesses humaines l'emporte sur toutes les actions aussi utiles, bonnes et nécessaires qu'elles puissent être. Mais peut-être est-ce mon humanité blessée qui me fait voire cette scène ainsi.
Par Nono le 21 octobre 2015 à 23 h 25
Paul, Elly et tous, Pardon de réveiller des souvenirs aussi douloureux. Paul, j'avais "senti" à travers vos écrits que votre sensibilité était écorchée. Votre témoignage est éclairant, d'autant plus que j'ai rencontré sur le chemin de la vie professionnelle de nombreux êtres brisés par la maltraitance, notamment de jeunes adolescents. C'est en raison de mon incompréhension du mal que j'ai accepté un jour de laisser Dieu agir dans ma vie. De surcroît, je pensais que les deux ouvrages cités, écrits par des personnes qui connaissent la souffrance soit dans leur corps (Père M.J. Guillou) soit dans leur esprit (V.Dufief), pourraient vous aider à trouver la paix malgré la peine. Que nos prières du soir montent jusqu'au Père et que demain, " le flacon brisé" répande "sur le monde à nouveau sa saveur".
Par Martine-Marie le 21 octobre 2015 à 23 h 21
Que cet évangile est beau! Il m'a fait rêver enfant déjà. J'aurais aimé répandre ce parfum. Moi aussi j'aurais aimé être présente.
Que votre méditation est belle frère Frank !
C'est aussi un hommage aux femmes qui savent honorer le Seigneur par des gestes souvent peu reconnus, par une fidélité exemplaire au Christ, ceci dans l'ignorance des autres, dans la non-reconnaissance : aucune représentante à Rome de
toutes ces femmes !
Par Myriam le 21 octobre 2015 à 23 h 17
Merci pour très beau message porté à notre méditation et contemplation! J'ai beaucoup goûté au texte qui traduit
l'effet du parfum de la femme biblique et dont l'odeur a touché les moments si douloureux de la vie de notre Bien-Aimé nous invitant ainsi à répandre la tendresse autour de nous
Par Andrée Ménard le 21 octobre 2015 à 21 h 39
Merci, Elly. A vrai dire, ces souvenirs ne me hantent pas, croyez-moi. Je les vis dans la joie de nous revoir, (allez, je vais le dire : ... ) dans le parfum - un terme qui me semble encore bien de chose par rapport à ce qui nous attend -, celui du mystère absolu de l'Amour du Père.
Merci à notre petite église.
Bonne nuit, vraiment.
Merci, par votre message, le Chris nous l'a dit : tout peut commencer maintenant.
Par Paul (Belgique) le 21 octobre 2015 à 21 h 15
Paul, je suis d'accord avec vous, on ne peut expliquer la souffrance. Il me semble que, dans certaines situations, il ne reste que notre regard qui peut dire "je suis là". Il peut aussi crier notre impuissance, notre révolte, mais sutout il dit l'humain, quand l'inhumain frappe. Et si l'humain est là, au coeur de l'inhumain, même s'il ne lui reste que les yeux pour pleurer, alors Dieu l'est aussi. Au coeur de l'atroce, vous étiez là pour eux, avec eux, une présence, des mains qui essaient de soulager, un regard. Cela ne donne pas sens à la souffrance, mais cela, je crois, fait vraiment la différence.
Merci pour votre partage, et prières et pensées chaleureuses pour tous, particulièrement pour toutes les personnes en grande souffrance qui ont été évoquées ici aujourd'hui et celles qui les soutiennent.
Par Audrey le 21 octobre 2015 à 21 h 15
Je vous rejoins Micheline (Canada) dans votre pensée et votre prière pour toutes ces personnes exposées à des souffrances extrêmes, Que dire, que faire pour apporter un peu d'aide. Une présence, c'est déjà beaucoup. Et la foi peut être ébranlée en étant confronté aux drames de la guerre, de la misère. L'impuissance est palpable pour sauver des vies mais être là, c'est aussi beaucoup. Ma pensée ce soir va vers tous ces sans-nom qui oeuvrent dans le silence et l'anonymat pour venir au secours de la détresse humaine. Que le Ciel leur accorde au centuple ce qu'ils ont donné.
Par mahona le 21 octobre 2015 à 21 h 05
Paul, je suis impressionnée de découvrir cette page de vos vécus qui vous hantent encore. En comparaison, malgré les difficultés que nous partageons et les souffrances autres, ne sommes-nous pas des privilégiés? Chez nous aussi, injustice et pauvreté, accidents et mort, viols etc..... mais plus cachés, je pense, à nos yeux, parce que la vie est plus cloisonnée et que nous sommes dans d'autres milieux. Mais d'être ainsi confrontés à de grandes souffrances, .chez les autres, on n'en sort pas indemne, et croyants, on ne peut que se tenir en silence au pied de la Croix. Je pense que seul le souffrant peut donner éventuellement un sens à sa souffrance, pas les autres, qui ne seront toujours que "les amis à côté de la plaque de Job".
Union et merci pour votre partage et vraiment, bonne soirée
Elly
Par elly le 21 octobre 2015 à 20 h 42
Au cours de la dernière semaine, j’ai accompagné deux personnes suicidaires :. J’espère avoir pu leur transmettre ce baume qui adouci, guéri peut-être,…
Afin que dans leurs souffrance qui perdurent et où elles entrevoient difficilement une sortie, elles puissent humer ce parfum d’AMOUR et guérissant, pour les soutenir dans leur chemin de croix.
Jésus, je les dépose dans tes saintes plaies, garde-les de l’irréparable. Je les confie, ainsi que toutes les personnes dans des situations de souffrances innommables, à la prière de chacun. Merci.
Par Micheline (Canada) le 21 octobre 2015 à 20 h 36
Un geste d’AMOUR SPONTANE qui surprend les convives …..un geste d’amour qui ravive ,& ranime Le CHRIST qui le reçoit …. Du parfum qui coule sur la tête de JESUS , embaume son corps , ,Parfume son cœur & finit à ses pieds. Le parfum se répand ….. tout le monde sent l’odeur parfumée …. Seul le Christ apprécie la VALEUR DE CE GESTE CHARITABLE , lui seul sait que ce parfum n’a pas de prix & qu’un geste charitable reste mémorable .
Le parfum coûtait très cher Mais LE GESTE N’AVAIT PAS DE PRIX ….. SON AMOUR N’AVAIT PAS DE PRIX ….
Le GESTE de la femme détourne les convives qui n’ont guère pensé que leur nourriture pourrait –elle aussi être partagée avec les pauvres …… Un acte de CHARITE ne se réalise pas avec l’argent des autres, (avec le prix du parfum de l’autre ) la charité doit sentir le parfum de notre cœur .
Le Christ laisse la femme libre d’aimer comme elle le sent ,l’important c’est que son geste soit vrai & pur .
La charité comme l’amour proviennent de plus profond de nous – mêmes & seul le Seigneur peut nous juger & juger nos actes & nos intentions .
Grand merci frère Franck & aussi Merci pour tous vos commentaires .
Bonne soirée à nous tous !!!
Par Najoi le 21 octobre 2015 à 20 h 24
À l'attention de Marie Martine, 14h32.
Je vous remercie pour votre message plein de bienveillance.
Vous dites : « La plus grande de nos souffrances est la fragilité - ou la faiblesse de notre foi ». Aurais-je osé dire cela, voir même le penser, lorsque pendant trois ans, vers 1975, j'ai été confronté, au Zaïre, à des enfants qui mouraient de faim (je dis bien : mourir !) à cause de la corruption dans le pays. Et maintenant la situation est encore pire. Ou lorsque j'ai vu, en 1994 dans les Balkans, le vieux Jozip, 80 ans, suffoquer de décompensation cardiaque, dans sa maison où il n'y avait rien à manger depuis plus de trois jours, et que nous n'avons pas pu évacuer à l'hôpital parce que les Serbes avaient bloqué la frontière. Ou encore, à cette femme, venue me voir au début de cette année, le corps ravagé, qu’un homme avait forcé à se prostituer dès l'âge de 15 ans. Je persiste à penser qu'il n'y a pas d'explication à la souffrance. Nous pouvons décrire la souffrance, mais pas en expliquer l’existence, ni le sens.
« Dieu, dites-vous, peut seul transformer nos souffrances, les transfigurer, les transcender, leur donner un sens plus haut, plus élevé que ce que nous vivons ». Je n'en suis vraiment pas encore là.
Et je me méfie, à ce sujet, des déclarations stoïciennes qui se résumeraient à dire « fais un petit effort, tu vas y arriver. Ou encore Dieu va t'aider à t'élever vers Lui ».
Par contre : la place de ma foi, dites-vous. Vous avez raison, elle est fragile. Je suis un être humain. Mais heureusement, j'arrive à croire suffisamment souvent que le Fils est avec moi, avec tout son Amour et son Pardon, présent non pas dans ma force, mais dans ma fragilité. Pour moi, la foi ne s'adresse pas seulement à mes capacités, mais elle vit de ma conscience de la présence du Fils dans ma vie de tous les jours. À moi de faire mon travail, sans doute, mais d'essayer quand c'est possible " d'être avec " - comme le Fils nous l'a demandé - avec la personne qui vient à ma rencontre.
Je vous remercie bien sincèrement de m'avoir donné l'occasion de partager quelque chose qui me tient vraiment à cœur depuis tant d'années.
Je vous souhaite vraiment, comme à nous tous, une bonne soirée.
Par Paul (Belgique) le 21 octobre 2015 à 18 h 46
MERCI frère Franck Dubois;
Avec quelle délicatesse ,finesse, légèreté,subtilité,poésie vous avez commenté cette phrase d’Évangile; Nos Âmes si délicates ne peuvent qu'en être touchées en profondeur.
Quelle inspiration Divine!!!...
Fraternellement
Françoise
Par van Gorkum le 21 octobre 2015 à 17 h 29
"Aime et fais ce que tu veux", disait Augustin de Carthage. Oui, il a fallu beaucoup d'amour, une audace folle, à cette femme pour entrer dans une maison où elle n'était pas invitée, pas la bienvenue. Elle apprend que celui qu'elle aime se trouve là, elle prend le courage, la liberté de pénéter dans une maison étrangère; tant pis ! " C'est la voix de mon bien-aimé !, le voici." Elle se moque du qu'en dira-t-on; elle est libre, elle a apporté un parfum précieux qu'elle verse sur sa tête pour que tout son corps soit imprégné de son amour, pour qu'il s'en souvienne longtemps; le parfum se répand dans la maison du lépreux, embaumant tous les convives.
Un acte bien téméraire. Un acte spontané, comme, seul l'amour peut en dicter. Le Seigneur a accueilli ce geste avec bienveillance. "C'est une action charitable qu'elle a faite envers moi. D'avance, elle a parfumé mon corps pour mon ensevelissement". Tu savais, Seigneur, que l'heure approchait où tu allais souffrir ta passion, être traité comme le dernier des brigands, des voleurs, bafoué, insulté, pendu au bois de la Croix. Ce moment de douceur, de tendresse, tu l'as goûté, Seigneur avec délice, avec volupté. Heureuse, cette femme, qui a bravé tous les interdits, les bonnes manières, pressentant peut-être ce qui allait t'arriver ?
Merci, frère Frank de nous avoir permis d'approfondir ce texte, de nous être imprégnés de ce parfum de Béthanie avec émotion et reconnaissance. Joignons-nous à cette offrande par le parfum de toutes nos prières réunies en un bouquet aux multiples senteurs.
Par Marjeanne le 21 octobre 2015 à 16 h 47
Plus parlant que des mots, un geste qui comme l'Amour a valeur d'éternité et d'universalité. La femme n'a pas de nom dans cet évangile, mais par son geste elle est entrée dans notre histoire sainte. Cette femme, ce pourrait être vous. Ce pourrait être moi? Mais c'est une femme. Dimanche dernier, à la messe, pour la première fois peut-être, comme en un éclair, j'ai réalisé l'importance de la présence de Marie, la mère de Jésus. Quel serait le Visage d'une Eglise constituée d'hommes uniquement, que les femmes n'auraient pas adoucis, arrondis aux angles? Je ne peux m'empêcher de penser à l'image insolite de la Curie romaine. J'ai lu, moi aussi, dans le geste du parfum très pur versé sur la tête de Jésus, le geste d'une onction, de reconnaissance de qui est celui qui va recevoir un baptême de sang pour notre salut. Mais la femme toute intuitive ne l'a sans doute pas conscientisé comme nous.
Comme la femme, nous portons en silence remords, regrets et peine, notre amour imparfait, mais nous ne devons pas nous appesantir là-dessus. L'essentiel est notre foi, si fragile parfois, et de réaliser que notre foi est une affaire de coeur. Le chemin à effectuer, pour moi, pour vous peut-être, est de passer de la tête au coeur pour pouvoir dire à notre Seigneur un amour toujours plus grand, toujours plus vrai.
Il y a les corps brisés, il y a aussi les coeurs brisés, souvent même les deux ensemble. Seigneur, inspire-nous, même si nous n'avons pas vocation de soignants, le geste et la parole juste qui mettent du baume sur les blessures.
J'ai aimé dans votre méditation, frère Franck, la fine allusion à l'espérance: je me souviens du jour, c'est demain peut-être: ce pont d'hier à demain en passant par notre aujourd'hui: faire mémoire d'âge en âge de la Mort/Résurrection de Jésus et croire que cet amour manifesté hier, que cet amour que le Christ fait naître et grandir dans un monde où il faut le chercher pour le voir, eh bien croire que cet amour se révèlera encore demain, y croire de toutes ses forces pour le faire advenir en attendant qu'il se révèle en plénitude à la fin des temps.
Par elly le 21 octobre 2015 à 16 h 45
Que j aime la douceur de cet evenement cite
demain peut-etre le flacon brise repandra sur le monde sa sa
veur !
Touchante et vibrante reflexion. Merci
Par cecile breton le 21 octobre 2015 à 15 h 23
Merci , Frère Franck , le Seigneur est encore plus VIVANT !
Par Sue le 21 octobre 2015 à 15 h 05
MERCI à vous, frère, pour ce texte si poétique et d'une grande profondeur...Je ne lirai plus de la même façon ce texte d'Evangile...Vous y faites ressortir toute la tendresse de ce Jésus Dieu fait homme...
Par Gru Maryvonne le 21 octobre 2015 à 14 h 36
Mille fois MERCI, frère Franck !
c'est peut-être tout ce qu'il faudrait dire car je vis "au ras des Pâquerettes", souvent entrain de courir, essayant de faire de mon mieux mais ralentie par l'âge, alors que je voudrais faire 1000 choses; notre immeuble est bâché depuis des mois et le peu de nature en milieu urbain est encore rétréci !
Mais le temps complet 'lecture de la Parole' par JP Malo avec sa voix profonde et de votre Méditation m'a
"miraculeusement" élevée.
Vous avez un don ou charisme tellement particulier, un sens de la poésie appliquée à la compréhension de cette Parole de Dieu... c'est à couper le souffle !
Nous sommes au début de l'après-midi ... il me faut reprendre pied... Vais-je savoir verser le pur nard sur les frères et soeurs que je rencontrerai ???
Merci aussi à de nombreux lecteurs et lectrices de ce jour qui savent déverser une poésie qui est tellement parfumée !
Très bonne après-midi et soirée embaumées...
thibaude
Par Thibaud le 21 octobre 2015 à 14 h 32
Paul de Belgique, Ne croyez-vous pas que la plus grande de nos souffrances est la fragilité - ou la faiblesse de notre foi - comme l'écrit Mathieu, 8-26 «…gens de peu de foi ! »- ? Par ailleurs, ce matin, votre intérêt pour le texte de Marie (2014) semble avoir aiguisé vos interrogations sur la souffrance. Entendez-vous justement la singularité de cette phrase de la fin du premier paragraphe : « Il (Dieu) peut seul transformer nos souffrances, les transfigurer, les transcender, leur donner un sens plus haut, plus élevé que ce que nous vivons » ? Je crois que cette citation pourrait apporter un élément de réponse à l’inquiétude qui pointe dans votre message : « … il importe d’essayer d’être présent avec celui qui souffre. Ce n’est pas si simple, en chacun de nous… et même pour les professionnels de la santé. ». Ce n'est pas simple du tout, mais pourvu que nous agissions "dans la paix, dans la joie...dans l'angoisse s'il le faut, mais que ce soit dans la foi en ta résurrection..." selon la prière du Père Marie-Joseph Le Guillou. Aussi, permettez-moi de vous indiquer son ouvrage, Du scandale du mal à la rencontre de Dieu aux éditions Saint Paul, et celui de Véronique Dufief, La souffrance désarmée aux éditions Salvator.
Par Martine-Marie le 21 octobre 2015 à 14 h 32
frère Franck Dubois votre sens de la poésie inimitable me transporte par les chemins lumineux de l'amour pour Celui qui donna sa vie par amour
Merci , vive la poésie Thérèse
Par touchon Thérèse le 21 octobre 2015 à 13 h 41
Marie nous partage, ce matin (2h12) « … c'est parce qu'Il a souffert pour nous ».
Je ne sais pas trop quoi en penser. Je suis plutôt sensible à l’idée que le Christ a souffert AVEC nous, librement. Le Fils de Dieu, - le Fils du Père Créateur, … Dieu lui-même ! - se rend présent au cœur de nos vies, de chacun de nous. A nos joies, certes, à nos tendresses, aussi, mais aussi à nos fragilités, nos souffrances et nos fautes. La deuxième partie de cette dernière phrase concerne justement ce que nous n’aimons pas trop regarder, lorsque nous sommes seuls.
Jésus n’est jamais venu expliquer pourquoi nous souffrons. Par contre, il est venu avec nous. L’Abbé Pierre a dit qu’il a souffert moins longtemps que certaines personnes à Auschwitz, … mais qu’il l’a fait librement.
Je serais plutôt tenté de prolonger la phrase matinale de Marie en disant : « c'est parce qu'Il a souffert pour nous accompagner, qu'il nous as nourris par la tendresse de Son amour et apporté à la violence de nos révoltes la guérison du Pardon, jusqu’à la porte de la Résurrection ». Il est Présent à la totalité de notre vie.
Oui, il faut faire des choses, devant la souffrance. Merci Marthe. Mais il importe d’essayer d’être présent avec celui qui souffre. Ce n’est pas si simple, en chacun de nous… et même pour les professionnels de la santé.
Chers amis, bonne journée, vraiment !
Par Paul (Belgique) le 21 octobre 2015 à 12 h 44
Texte superbe , inspiré, spirituel, sensuel au sens noble de ce mot;
Merci
Eve
Par Eve le 21 octobre 2015 à 12 h 43
parfumé de amour et du respect, embaumé du signe que le moment était là de donner toute sa vie, Christ est allé
dans la force de l'âme jusqu'au bout de son destin:
montrer que le Verbe d'amour, tout comme le geste de la femme, ont traversé le temps jusqu'à l'éternité...
Seul l'amour est resté pour nous dire qu'il est fort.
Par Marie-Christine le 21 octobre 2015 à 12 h 35
Quelle magnifique méditation ! Merci !
Par Marion le 21 octobre 2015 à 12 h 34
merci Frère Franck,
veillons comme le serviteur fidèle dans l’Évangile de ce matin,
et essayons nous aussi, avec la grâce d'en haut ,
de répandre le parfum de la Bonne Nouvelle
à tous nos frères et sœurs, à notre prochain,
à être des missionnaires joyeux de ce nectar précieux
que nous portons dans nos vases fragiles.
Union de prière
Par Paul EMILY le 21 octobre 2015 à 11 h 59
Comme vous cher frère "Je me souviens du jour...mais je n'étais pas là ..."
Pour la fête des Mamans, nous avions coutume mes frères et moi d'offrir à notre maman un flacon de parfum....
Nous cassions nos tirelires car le petit flacon de "Soir de Paris" coûtait cher parfois plus que tout notre "argent de poche" des frères réunis...
Mais quand Maman nous disait bonjour le matin en nous réveillant, son parfum nous disait sa présence...
....Et maintenant 40 ans après je respire encore ce doux parfum qui pour moi est celui de Maman dans l'éternité !!!
Par cl@udio le 21 octobre 2015 à 11 h 57
merci , Franck , pour cette Béatitude résumant tout le commentaire ( toujours aussi poétique ) de ce jour :
" Heureux qui dans le monde veillent sur son parfum " .
Bonne méditation à tous , en union de prières .
Par Briac le 21 octobre 2015 à 11 h 46
Merci pour ce commentaire particulièrement poétique qui va éclairer ma journée et la votre à vous tous.
Par sylviek le 21 octobre 2015 à 11 h 31
j'ai été touché au coeur - Merci
Par claudel le 21 octobre 2015 à 11 h 15
Que ce parfum ,comme ta Parole viennent embaumer nos coeurs.
Chacune de ces méditations nous entraine à progresser sur nos chemins de conversion. Chacun de nous peut ainsi puiser à la source son pain et vin quotidien.En union de prières.JM
Par JM le 21 octobre 2015 à 10 h 40
Merci pour ce parfum que tu répands Seigneur encore ce jour sur nos corps brisés , nos esprits brisés.
Par marie françoise le 21 octobre 2015 à 10 h 40
Frère... Vous me faites penser à cette brave femme, qui tous les matins au moment de la messe, se faufile discrètement par les bas-côtés de l'église et va déposer un cierge sur le bruloir situé devant la statue de la vierge et après une courte méditation rejoint à petits pas la sortie .... Elle n'assiste pas à la messe...!
" Qui suis-je pour juger ?"...
... et si, sans doute ... son parfum à elle ?...
Par breizh le 21 octobre 2015 à 10 h 38
Magnifique????????????????????
Chaque lecture chaque méditation...sont des fragrances qui embaumes notre âme...merci à vous et merci aux lecteurs...
Bonne et sainte journée...Anne
Par Anne le 21 octobre 2015 à 10 h 08
Alors que je viens d'écouter au téléphone l'infinie détresse d'un vieux Frère, je découvre cette magnifique méditation. Merci, Frère Franck et fasse le ciel que nous soyons chaque jour porteur de cette offrande du parfum qui s'écoule vers les corps brisés, les coeurs déchirés. Veilleur du parfum de la femme? Superbe mission!
Par Brigitte le 21 octobre 2015 à 9 h 55
MERCI pour tous vos superbes commentaires et, surtout, pour la magnifique méditation du frère Franck.
J'aimerais très simplement vous confier, dans la prière, cette dame âgée que j'accompagne et qui se laisse mourir, refusant toute nourriture.
Pour que, elle aussi, elle se laisse toucher, se laisse parfumer par la Tendresse de Dieu, par l'Amitié de tous ceux qui l'entourent.
MERCI à tous
Fabienne
Par Fabienne le 21 octobre 2015 à 9 h 52
superbe lecture qui fait réfléchir merci pour ces moments de réflexion..notre parfum à nous peut etre notre tolérance ,une bonne parole ;un geste vers notre prochain en détresse
Par Frouin le 21 octobre 2015 à 9 h 46
Merci pour cette belle méditation qui nous fait réfléchir .Bonne journée à tous .
Par Françoise le 21 octobre 2015 à 9 h 43
Avons-nous perdu le goût, l'odorat, le bon sens. Tel un typhon de grande envergure dévaste tout sur son passage. L'éclipse d'un soir nous donne le sens du ciel et de la terre ; la lune, le soleil, les étoiles et nous contemplons cette galaxie. Respirons l'odeur du jasmin de nos jardins et dans un moment d'abandon nous goûterons ce nard et dire simplement Merci Seigneur, toi seul nous comble de joie.
Par DF le 21 octobre 2015 à 9 h 43
"D'avance, elle a parfumé mon corps pour mon ensevelissement"... L'amour reçu, mystérieusement, nous aide à passer les tourments, les épreuves et nous garde vivants...Oser se dire que tout acte de pur amour, tout acte de compassion ou d'amour débordant de reconnaissance émerveillée s'imprime dans le coeur, la texture humaine de celui/celle qui le reçoit. Oser croire que nos simples actes de compassion "bénissent sans un bruit le sol profané par le sang répandu" partout dans notre monde déchiré. Oser percevoir et croire à ce retournement du "fiel de la mort" et du mal en source apaisante, source de bénédiction où filtre la Vie...Oser le croire et donc, y aller de tout notre coeur, partout où nous vivons...
Et je pense aussi à tant de parents éprouvés, inquiets pour leurs enfants qui traversent des périodes dangereuses: l'amour qu'ils ont reçu, même s'il est malhabile, contesté, cet amour-là reste canal de la présence du Seigneur auprès d'eux, pourvu que nous continuions à bénir (dire du vrai et du bien au Seigneur) nos enfants.
Par Thérèse le 21 octobre 2015 à 9 h 05
Uw woorden zijn als balsem op de vele wonden, die mensen en
ook mij treffen.
Dank je wel voor deze weldaad !
Par Fonteyn Lea le 21 octobre 2015 à 9 h 04
Frère Franck, à chacune de vos méditations, vous nous faites sentir le parfum de la Parole. Et vos paroles ont un parfum particulièrement poétique et profond. Merci.
Par Myrtho le 21 octobre 2015 à 8 h 57
On est bien la au coeur de la gratuité.pour une. fois. évitons l,exclusive marchandisation qui ruine aujourd'hui les rapports humains l.amour. ne compte pas
Par André-Paul le 21 octobre 2015 à 8 h 42
Merci pour ce parfum qui reste pour nous l'odeur de l'amour de Dieu
Par Jean-Marie le 21 octobre 2015 à 8 h 23
Je rève d'un monde... où l'on ne se regardera plus en étranger, où l'on ne passera pas son temps à juger, à regretter le temps passé,mais à se sentir à notre tour possesseur de ce parfum, la bonne odeur du Christ, que nous pouvons à notre tour offrir généreusement à celui que nous rencontrons, celui qui demande à être accueilli comme nous aimerions l'être dans des circonstances aussi difficiles!
Que Dieu nous donne de pouvoir utiliser tous nos sens pour donner du sens au don de Dieu, à lui rendre gloire et prier sans cesse, à le voir avec nous chaque jour à nos côtés...
Par Claude le 21 octobre 2015 à 8 h 23
Mon Dieu que je partage ce que nous dit Frère Franck, et comme lui, je n'y étais pas mais je connais le jour.
Qu'elle est belle cette allégeance de cette femme au Christ, elle lui est dévouée sans condition ni demande en retour.
Prions pour qu'un jour nous recevions ce nard pur et nous retrouver.
Par SYLVESTRE14 le 21 octobre 2015 à 8 h 23
Magnifique !
Être cette femme qui par avance vient alléger tes pas, te protéger des crachats, t'apporter du miel dans le vinaigre, du baume sur tes plaies, parfumer ton linceul..
Je n'étais pas là... Mais l'aurais-je été ?
Mais aujourd'hui, tu m'appelles à faire cela pour les plus petits d'entre les tiens.
Alors, Viens en moi, allons de pair car c'est ton Baume que je désire déverser sur leurs plaies.
Par Monique le 21 octobre 2015 à 8 h 18
Merci Père Franck !
Par Amélie le 21 octobre 2015 à 8 h 03
Merci.
La priére est offrande ou y offre tout ce que l'on vit pour demander à Dieu de le transformer comme il le voudra.
C 'est trés beau .De Marie 2014
Par rigal le 21 octobre 2015 à 7 h 31
Vivant à l’orée d’une forêt, j’ai la chance de bénéficier en chaque saison, non seulement de belles couleurs mais aussi des parfums qu’exhalent la terre et les bois. Quel que soit le temps, c’est au point du jour et au coucher du soleil que ces odeurs atteignent leur puissance. Le matin, temps de l’offrande, elles renforcent l’espérance dont j’ai besoin pour assumer mes missions et traverser quelques moments d’amertumes. Tandis que le soir, j’écoute les arômes de la journée passée, avant de « remettre mon esprit entre les mains » du Seigneur. Ainsi, "je veille sur le parfum" dont je ne souhaite pas perdre ou oublier la tonalité.
Par Martine-Marie le 21 octobre 2015 à 7 h 29
Très beau
Par Anne-Marie le 21 octobre 2015 à 7 h 28
Bonjour ,
On racontera ...Les merveilles de Dieu
On en fait un mémorial , de génération en génération .
On se souviendra de l'empreinte du verbe fait chair ,
qui s'anime au travers des parfums de l'évangile , qui
d'ailleurs nous invite à être des témoins dans le sillage et le
parfum du Christ , oint , de l'Esprit du Seigneur ....
Porteurs et porteuses de la bonne nouvelle , à notre portée.
C'est un parfum gratuit , incomparable ,qui anime les cœurs , l'église à porter Jésus , comme Marie dans l'offrande simple
et juste du Je suis ce que Je suis par la grâce de Dieu , et celle -ci sous le nom d'un Dieu qui sauve , sauveur , Emmanuel .Dieu avec nous , en nous ,par l'Esprit Saint louange
et gloire à Dieu .
Merci frère Franck
Si tu savais le don de Dieu ..qui est celui à qui tu parle ...Passage sans égale d'un parfum qui convie
tout un chacun autour de l'autel . Faites ceci en mémoire de Moi .
Par FRED le 21 octobre 2015 à 7 h 25
Geste de couronnement, geste de gloire, onction royale. Comme le parfum qui monte dans l'air, geste qui élève, avant que Lui ne soit élevé sur la croix.
Geste de tendresse, onction d'amour. Geste démesuré aux yeux de certains, mais l'amour ne connaît pas de mesure. Elle donne, avant qu'Il ne se donne. Elle aime, avant qu'Il ne manifeste toute la démesure de l'amour. Elle sait l'amour, Il sait. Il n'est plus besoin de mots.
Geste de lumière qui illumine autant celle qui l'accomplit que celui qui le reçoit. Instant de grâce, qui rend grâce et fait grâce.
Geste final, alors que la mort se profile, geste de naissance. N'est-elle pas cette femme, en cet instant, soeur de ces mages déposant parfums précieux aux pieds d'un nouveau-né? Ils cherchaient un roi; elle, l'a sacré.
Puisque nous sommes ce Corps du Christ, alors oui, bien sûr, c'est sur nous tous qu'est versé ce parfum, nous tous aussi qui de mille manières le versons. Comme j'aime cette idée, frère Franck!
Retrouver ce parfum dans la tendresse de la main qui relève, qui élève, celle qui soigne les blessures du corps et de l'âme, celle qui caresse. Retrouver ce parfum dans tous ces gestes qui ne calculent pas, mais qui comptent. Gestes qui l'espace d'un instant, l'espace d'un regard, font d'un homme qui souffre, un roi.
Par Audrey le 21 octobre 2015 à 6 h 31
Troublante interprétation de frère Franck ! Sublime !
Belle journée parfumée à tous !
Par Mamyocline le 21 octobre 2015 à 5 h 21
"Alors tu reviendras, accueillant largement tous ceux qui sur la terre auront soigné ton corps en imitant le geste de la femme au nard pur, sur d’autres corps brisés."
Faudrait savoir! Il faut imiter Jésus où ceux qui ont pris soin de lui? Je trouve qu'on laisse souvent peu de place au "Jésus" qui se laisse faire (alors qu'il ne semble pas particulièrement "souffrant" ou "nécessiteux", mais peut-être en quête ou "profitant" d'amour gratuit, désintéressé) et ne fait rien d'autre qu'être là et se laisser "servir" quand même quelque part, lui qui dit être venu pour servir et non pour être servi... Il est plein d'amour pour ces hôtes et ceux qui l'entourent certes, (et même peut-être bien aussi pour ceux qui le mettront à mort), mais parfois (voire tout le temps intérieurement?), bien plus Marie que Marthe. Pas étonnant qu'il trouve qu'elle a choisi la meilleure part. Et la passion jusqu'à la mort et la résurrection n'est rien d'autre que l'accomplissement total de se "laisser faire".
"Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, et, quand vous voudrez, vous pourrez les secourir ; mais moi, vous ne m'aurez pas toujours." Autrement dit, les pauvres ne sont pas Jésus, même si ce que l'on fait aux "petits" c'est à lui qu'on le fait... De même que le Père et le Fils ne font qu'un, l'un en l'autre, mais l'un n'est pas l'autre...
Petite "perle" supplémentaire: dans le passage d'aujourd'hui avec Marc, "quelques uns s'indignaient", ils sont plusieurs. Il y a deux jours, dans le passage de Jean (12, 1-8) relatant semble-t-il la même "histoire", seul Judas était montré du doigt. Judas serait-il légion?!...
Par & le 21 octobre 2015 à 3 h 17
Grand merci, Marie, pour votre réflexion suite à mon commentaire. Je l'apprécie et elle me permet un peu de modifier mon point de vue. Votre réflexion en tout cas est pleine de Foi et d'Amour filial. Je vous en suis reconnaissante.
Par BRIGITTE le 7 novembre 2014 à 12 h 36
A Brigitte,
Vous avez raison, quand on aime quelqu'un, on lui offre "des fleurs, du parfum, des chocolats", des choses douces et agréables.... notez bien que ce sont des cadeaux plutôt réservés aux femmes. Mais Dieu n'est-il pas tout, féminin et masculin. Et on lui offre bien des fleurs, des parfums. Pour les chocolats, peut-être moins, mais fut un temps, on offrait des agneaux, les prémisses des récoltes .....Quand on aime quelqu'un, on s'offre à lui en offrant son amour, des mots chuchotés ou criés, des nuits blanches, des matins et des journées, des poèmes, de la musique.... Et c'est ce que nous faisons aussi avec Dieu. Et si nous allons plus loin, jusqu'à lui offrir nos souffrances, c'est parce qu'Il a souffert pour nous, nous partageons la croix, en sachant qu'Il peut seul transformer nos souffrances, les transfigurer, les transcender, leur donner un sens plus haut, plus élevé que ce que nous vivons. Les porter avec nous. Les lui offrir devient un acte d'amour, de confiance et d'abandon. Puisqu'Il est tout, nous pouvons tout lui offrir.
A un ami, on confie aussi ses peines. Dieu est ami et amant.
Dans la liturgie des heures, on commence toujours par la louange et par l'action de grâce, par ce qui est agréable à Dieu. La prière est dialogue, on y livre ce qui fait nos joies mais aussi nos peines, on guette une réponse. La prière est offrande, on y offre tout ce que l'on vit pour demander à Dieu de le transformer comme Il le voudra.
Mais, je ressens pourtant ce que vous dites. Dieu doit entendre tellement de malheur et de souffrances qu'on a envie de l'épargner, de ne plus gâcher son repos. J'y pense souvent.
A cela, un seul remède, que tout opposition en nous disparaisse, que nous soyons un avec ce que nous vivons. Le Christ sur la croix ne s'est pas plaint de souffrir. Il s'est abandonné au Père, il était un avec le Père et avec ce qu'il vivait.
Certainement, les grands saints arrivent dans leurs prières à s'abandonner si bien à la volonté de Dieu qu'ils n'ont même plus à offrir leurs souffrances, elles ne sont plus souffrances, elles deviennent instruments de salut pour lesquels ils bénissent Dieu. En eux, tout opposition à ce qu'ils vivent est anéantie.
Mais c'est une longue route, n'Est-ce pas?
Par marie le 7 novembre 2014 à 2 h 12
Je retiens surtout ce passage dans Marc : "Elle a fait tout ce qu'elle pouvait faire. "
Une femme : Marie qui dans Jean se tient aux pieds de Jésus et lui verse du parfum sur ses pieds ; une femme : Marie qui dans Marc verse du parfum non pas sur les pieds mais sur la tête de Jésus.
Mais ce qui compterait vraiment c'est qu' "elle a fait tout ce qu'elle pouvait faire".
Alors peut-être que les pieds ou la tête, ça n'a pas tellement d'importance, si ce qui compterait vraiment c'est une femme : "Elle a fait tout ce qu'elle pouvait faire" ?
Luna
Par Luna le 6 novembre 2014 à 18 h 56
merci pour l'envoi de cers textes
Par LEPERCQ le 6 novembre 2014 à 18 h 40
Dieu , le parfum et l'amour .
Dieu et le parfum , longue et odoriférante histoire aussi vieille que la Bible , comme nous le montre Genèse XXX :
" Jéhovah continua de parler à Moïse, en disant : “ Quant à toi, procure-toi des parfums les meilleurs : de la myrrhe en gouttes figées, cinq cents unités, et du cinnamome odorant, la moitié de cette quantité : deux cent cinquante unités, et du roseau odorant, deux cent cinquante unités, et de la casse, cinq cents unités, selon le sicle du lieu saint, et de l’huile d’olive. Puis tu devras en faire une huile d’onction sainte, un onguent, un mélange qui soit une œuvre de confectionneur d’onguents. Ce sera une huile d’onction sainte. . Jéhovah dit encore à Moïse : “ Procure-toi des parfums : des gouttes de stacté et de l’ongle odorant, du galbanum parfumé et de l’oliban pur. Il y aura la même portion de chaque. Tu devras en faire un encens, un mélange d’aromates, œuvre de confectionneur d’onguents, salé, pur, chose sainte. Tu devras en broyer une partie en poudre fine et en mettre un peu devant le Témoignage dans la tente de réunion là où je me présenterai à toi. Pour vous, il sera très saint. Et l’encens que tu feras de cette composition ce sera pour toi une chose sainte, [réservée] à Jéhovah.
Dieu donne la composition d'un parfum qui Lui sera réservé pour LUi rendre rendre hommage dans son sanctuaire. L'encens et la myrrhe étaient donc parfums purs ,sacrés , réservés au culte, à Dieu , aussi précieux que l'or .
C'est pourquoi l'offrande des Rois Mages ,venant de leur Perse lointaine, à l'enfant Jésus qu'ils viennent adorer en majesté , sera des produits purs ,rares et précieux,réservés aux rois ou à la divinité : l'or, la myrrhe et l'encens .
La myrrhe avait d'autres propriétés : elle entrait dans la composition des aromates servant à l'embaumement des morts .
Quand cette femme dont parle également l'évangile de Luc de façon particulièrement émotionnelle, répand du parfum sur les pieds de Jésus après les avoir lavés avec ses larmes et essuyés de ses longs cheveux, tant de symboles sont ainsi mis en exergue !
l'amour de cette femme : elle serait une grande pécheresse dit la Bible mais il est dit également qu'il pourrait s'agir de la sœur de Lazare, Marie. Quoiqu'il en soit c'est la femme amoureuse qui exprime son amour avec ce qu'elle a de plus précieux , ce parfum qui vaut de l'or , ses larmes, précieuses elles aussi car, avec la sensibilité exacerbée de l'amour,Marie pressent ce qui adviendra à son Rabbi , elle va au devant de sa mort et lui rend l'hommage , l'adoration qu'il ne pourra recevoir à son ensevelissement , lui , le Fils de l'homme mais aussi fils de Dieu.En pleurs, elle essuie et caresse de ses cheveux ,ces pieds qui ont arpentés en tous sens les routes de la Palestine .Les pieds de cet homme, de son Christ ,dont la parole lavait les âmes et les cœurs.Ces pieds qui seront brisés, percés par les clous de la crucifixion .A travers ses gestes elle exprime amour, douleur,compassion, et son immense détresse.
Et Jésus qui lit dans les cœurs, comprend .Lui et elle sont au diapason sinon du même amour , mais de l'Amour .Et son cœur à lui est plein de reconnaissance pour cette femme qui est tout amour .
Dieu , le parfum et l'amour , quel beau titre pour une si belle histoire !
Par Léah le 6 novembre 2014 à 16 h 32
"Un flacon d'albâtre contenant un parfum très pur et de grande valeur". En lisant ce passage j'ai pensé non pas au nez mais à l'oeil à savoir les belles décorations florales que font les moines de l'Abbaye de Tamie dans leur chapelle. Un véritable art floral offert en tout gratuité à Dieu et à Marie. La beauté à l'état pur comme prière visuelle. "La beauté sauvra le monde" dit-on.
et cela m'a aussi fait penser à une expression que je n'apprécie pas : "j'offre ma souffrance à Dieu"!. Quand on aime quelqu'un on lui offre des fleurs, du parfum, des chocolats etc mais on ne lui parle pas de ses soucis, de ses souffrances etc. Je ne comprend comment on puisse dire "offrir ses souffrances à Dieu."
Par BRIGITTE le 6 novembre 2014 à 15 h 49
Merci de me faire découvrir ce que vous proposez !
Par du Chaffaut le 6 novembre 2014 à 10 h 30
L'odeur du Royaume
Avant hier, Jean nous relatait comment Marie de Béthanie versa un parfum très pur et de grande valeur sur les pieds de Jésus qu'elle essuya de ses cheveux.
Aujourd'hui, Marc nous relate visiblement le même épisode, avec pourtant quelques différences dans le récit.
Ces différences viennent nous montrer la fragilité du témoignage ou l'intention divergente des auteurs, mais là n’est pas le propos.
Chez Jean, il 'agit d'une femme connue, la sœur de Lazare, celle de Marthe aussi. Elle est celle qui écoute la parole aux pieds de Jésus plutôt que de s'activer aux tâches ménagères. Elle est celle qui se laisse conduire plutôt que de conduire. Elle est celle de l'écoute, celle qui se laisse pénétrer par la parole et on le sent, celle de la rêverie, de l'amour qui admire et contemple, qui boit les paroles du Bien-aimé comme on boit à la source. Elle est celle que Jésus justifie "Marthe, Marthe, tu t'inquiètes et tu t'agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part, elle ne lui sera pas enlevée" (Luc 10, 41-42).
Chez Marc, elle est une femme inconnue qui de façon un peu incongrue entre, alors que tous sont attablés, brise un flacon de parfum très pur et grande valeur sur la tête de Jésus.
Fini, l'intimité sensuelle de la scène de Jean, fini les cheveux venant essuyer-caresser les pieds du Seigneur des Seigneurs, fini l'humilité du geste de cet amour qui reconnaît l’Autre comme plus grand, fini le parfum remplissant toute la maison, signe de l'Esprit Saint, fini la poésie d'une Marie rêveuse et amoureuse, fini la portée sainte de ce geste saint.
Il a suffi de quelques mots et plus rien n'est pareil.
Entre la phrase de Jean " Or, Marie avait pris une livre d’un parfum très pur et de très grande valeur ; elle versa le parfum sur les pieds de Jésus, qu’elle essuya avec ses cheveux ; la maison fut remplie de l’odeur du parfum" et celle(s) de Marc "Pendant qu'il était à table, une femme entra, avec un flacon d'albâtre contenant un parfum très pur et de grande valeur. Brisant le flacon, elle le lui versa sur la tête", quelle différence dans l'attitude des deux femmes! Chez Marc, elle verse le parfum sur la tête. D'emblée, on la voit au-dessus de la tête de Jésus. Le charme est rompu, l'humilité disparaît, le tendre geste plein d'audace et de retenue à la fois, d'intimité et de respect de Marie versant le parfum sur les pieds de Jésus, qui est donc à ses pieds, assise ou agenouillée vers lui, n'est plus. Ni ce parfum qui remplit la maison et se répand généreusement pour tous, le parfum de la Sainteté du Temple parfait de l’Esprit Saint qu’est Jésus le Christ.
Il reste l'expression commune aux deux textes, "un parfum très pur et d'une grande valeur". L'accent est mis sur la pureté et la valeur, rien n'est trop beau pour le Seigneur. C'est aussi ce qui va servir de prétexte à la réaction mesquine, toute empêtrée dans des calculs bien trop humains de Judas chez Jean ou de "quelques-uns" chez Marc pour entamer un dialogue et laisser Jésus conclure : le geste est prophétique, il devance le moment où l'on parfumera son corps lors de son ensevelissement.
Jésus, notre Seigneur, "Prince éblouissant de sainteté", l'Esprit t'a rempli du parfum de sainteté, Marie de Béthanie, poussée par l' Esprit a versé sur toi le parfum saint de l'Esprit Saint, comme la femme inconnue. Le parfum du Seigneur qui donne la vie et ressuscite les morts.
Et depuis, est-ce depuis…, l’Esprit honore certains de ceux qui vivent ici-bas déjà dans le Royaume, en répandant sur eux l’odeur suave du Royaume de Dieu que peuvent respirer à leur tour ceux qui les approchent. Odeur de violette ou de rose ou de lys, parfum suave et de grande valeur acquis par de grandes grâces et de grands mérites. L’odeur de sainteté.
Par marie le 6 novembre 2014 à 2 h 49